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MarkusFeldmann

Photographie vers 1954 © KEYSTONE/Photopress.
Photographie vers 1954 © KEYSTONE/Photopress.

21.5.1897 à Thoune, 3.11.1958 à Berne, prot., de Glaris et Berne (1940). Fils de Markus (->) et de Maria Zurlinden. Margrit Beck, fille de Walter, maître secondaire. Issu d'une famille protestante et conservatrice, F. fréquenta le gymnase libre de Berne, école de tendance piétiste, puis suivit des études de droit à l'université de Berne (membre de la société d'étudiants Zähringia). Brevet bernois d'avocat (1921), doctorat en droit (1924). Rédacteur (1922-1928) à la Neue Berner Zeitung, organe du Parti des paysans, artisans et bourgeois (PAB), puis rédacteur en chef (1928-1945), président de l'Association de la presse suisse (1933-1935). F. esquissa en 1933 les lignes directrices pour la section cantonale du parti, qui furent reprises en 1937 par le PAB suisse, après la rupture avec Hans Müller et l'exclusion des Jeunes Paysans (1935). Conseiller national (1935-1945 et 1947-1951), F. fonda en 1938 la commision mixte de la politique de presse et le groupe parlementaire de presse de l'Assemblée fédérale. Conseiller d'Etat bernois (Santé publique et affaires communales, puis Instruction publique et cultes) de 1945 à 1951, élu en 1951 au Conseil fédéral comme successeur d'Eduard von Steiger (Justice et police), qui l'avait emporté lors de l'élection de remplacement de 1940. Président de la Confédération en 1956.

Bien que marqué par les sympathies proallemandes de son milieu familial, F. combattit avec détermination le national-socialisme. Il s'opposa en particulier à la tentative allemande de museler la presse suisse, dont le contrôle lui paraissait pourtant justifié pour un petit Etat neutre et qu'il contribua à mettre en place au sein de l'état-major de l'armée. Il participa de manière déterminante aux travaux de révision d'un nouvel article sur la presse, du droit pénal, du droit administratif, de la loi sur la circulation routière, ainsi qu'au projet d'introduction du suffrage féminin au niveau fédéral. A la suite des événements de Hongrie (1956), ses efforts pour une nouvelle ordonnance sur l'asile témoignent de sa foi dans le principe de solidarité. F. plaida pour les principes de l'Etat de droit démocratique et l'exigence correspondante d'une protection étatique. Il décéda dans l'exercice de ses fonctions. Grand travailleur, F. possédait une intelligence brillante et un sens de l'humour parfois féroce.

Sources et bibliographie

  • P. Moser, éd., Tagebuch 1923-1958, 6 vol., 2001-2002
  • Altermatt, Conseil fédéral, 447-451
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Notices d'autorité
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Suggestion de citation

Peter Stettler: "Feldmann, Markus", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 28.11.2005, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/004711/2005-11-28/, consulté le 18.04.2024.