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Johann RudolfSchneider

Johann Rudolf Schneider posant devant un paysage fluvial idéalisé, photographie réalisée vers 1870 (Archives de l’Etat de Berne).
Johann Rudolf Schneider posant devant un paysage fluvial idéalisé, photographie réalisée vers 1870 (Archives de l’Etat de Berne).

23.10.1804 à Meienried, 14.1.1880 à Berne, prot., de Nidau. Fils de Johannes, aubergiste, et d'Anna Schluep. Lucie Dunand. Séjour d'une année en Suisse romande, apprentissage de pharmacien à Nidau, études de médecine à Berne, Berlin et Paris, diplôme d'Etat (1827). S. dirigea un cabinet médical et une pharmacie à Nidau dès 1828. Il accueillit favorablement la Régénération en 1830; sa pensée politique alla cependant bientôt au-delà: proche par moments de la Jeune Suisse, il devint membre de l'Association nationale suisse, de tendance radicale (1835). Député au Grand Conseil bernois (1833-1835, 1836-1846 et 1850-1866), il fut conseiller d'Etat (1837-1850, Intérieur) où il ne tarda pas à jouer un rôle important. Propriétaire d'une imprimerie à Bienne, puis à Berne, dirigée par son ami Johann August Weingart, il fit paraître des publications radicales et participa activement à l'arrivée au pouvoir de son parti à Berne (1845-1846). S. confia à Jeremias Gotthelf la rédaction d'un ouvrage contre le charlatanisme (Anne-Babi et sa manière de tenir ménage et de guérir les gens, 1843-1844, trad. franç. 1895) et dota la médecine d'une législation moderne. Son projet de loi d'assistance sociale fut par contre un échec (1846), celui pour une législation sur les métiers rencontra un peu plus de succès (1849). S. présida la commission des chemins de fer du canton de Berne dès 1846. Bien que partisan d'un réseau d'Etat, il investit beaucoup dans la fondation de la Compagnie de l'Est-Ouest et perdit une grande partie de sa fortune lors de sa faillite en 1861. La chute des radicaux en 1850 lui fit perdre son siège au Conseil d'Etat. Sur le plan national, S. fut plusieurs fois député à la Diète (1841-1847). Conseiller national (1848-1866), il lutta pour la réalisation de la correction des eaux du Jura, l'œuvre de sa vie: il réussit à obtenir la participation de la Confédération dans ce chantier commun mené par les cantons concernés; il se profila ainsi comme un promoteur de l'Etat fédéral. De 1850 à sa mort, S. fut médecin à l'hôpital de l'Ile de Berne. Docteur honoris causa de l'université de Berne. Zofingien.

Sources et bibliographie

  • Gruner, L'Assemblée, 1, 226-227
  • Junker, Berne, 2
  • W. et M. Bourquin, Biel, stadtgeschichtliches Lexikon, 1999, 368
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Notices d'autorité
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Suggestion de citation

Christoph Zürcher: "Schneider, Johann Rudolf", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 21.11.2012, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/004692/2012-11-21/, consulté le 19.03.2024.