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Johann JakobTreichler

Photographie de Johann Jakob Treichler par Jean Gut, vers 1880 (Zentralbibliothek Zürich, Graphische Sammlung und Fotoarchiv).
Photographie de Johann Jakob Treichler par Jean Gut, vers 1880 (Zentralbibliothek Zürich, Graphische Sammlung und Fotoarchiv).

26.11.1822 à Richterswil, 7.9.1906 à Zurich, protestant, de Richterswil et Zurich. Fils de Heinrich, petit paysan et tisserand à domicile, et d'Elisabeth Wyssling. 1850 Anna Barbara Kölliker, fille de Hans Rudolf, médecin. Scolarité à Richterswil (1828-1839), entrecoupée de périodes de travail en fabrique. Formation d'instituteur (1839-1842). Enseignant en 1842-1843, T. critiqua publiquement les dysfonctionnements de l'instruction publique zurichoise. Il fut ensuite secrétaire de Julius Froebel et fit la connaissance de Wilhelm Weitling et d'August Becker. Tout en menant des études de droit à Zurich (1844-1846), il présida une société mutuelle de secours et de culture et rédigea en 1845 le journal Der Bote von Uster, puis l'Allgemeines Noth-und Hülfsblatt (première feuille socialiste de Suisse). Il y critiquait les libéraux, parfois sous le pseudonyme de Chiridonius Bittersüss. La loi de 1846 contre les menées communistes mit un terme provisoire à son activisme politique. Il ouvrit une étude d'avocat à Zurich. Il fit partie des fondateurs de la société de consommation de Zurich en 1851. Il siégea au Grand Conseil de ville de Zurich (1850-1869, président en 1862 et 1867), au Conseil national (1852-1869), au Conseil d'Etat (1856-1869, Justice et dès 1864 Police) et au Grand Conseil zurichois (1869-1871 et 1874-1905, président en 1876-1877). En 1856, il se laissa gagner par son adversaire Alfred Escher au "système" radical dont ce dernier était le pivot. Son attitude à l'égard de la question ouvrière se modifia et cela rendit possible l'acceptation de la loi cantonale de 1859 sur les fabriques. Il fut exclu de la Société du Grutli en 1861. Membre de la Constituante zurichoise en 1868-1869, T. n'accepta qu'avec réserve l'extension des droits populaires et refusa la nouvelle Constitution. Juge cantonal (1869-1871). Professeur de droit à l'université de Zurich (1871-1895) et, dès 1876, à l'EPF. Administrateur de la Rentenanstalt (1874-1884) et du Crédit suisse (1876-1895). Docteur honoris causa de l'université de Zurich (1866).

Sources et bibliographie

  • Gruner, L'Assemblée, 1, 118-119
  • F. Wirth, Johann Jakob Treichler und die soziale Bewegung im Kanton Zürich 1845-1846, 1981
  • H.U Schiedt, Die Welt neu erfinden, 2002
Liens
Notices d'autorité
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VIAF

Suggestion de citation

Markus Bürgi: "Treichler, Johann Jakob", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 02.11.2012, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/003714/2012-11-02/, consulté le 18.04.2024.