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Imer

Famille patricienne de La Neuveville mentionnée dès la seconde moitié du XVe s. Le patronyme dérive du prénom Imier (Hymer, Ymer), jadis très répandu dans le Jura. La filiation ininterrompue commence avec Jehan (vers 1460 - apr. 1536), maître-bourgeois en 1514. Les I. descendent de Jehan le jeune (✝︎1577), son fils, receveur épiscopal pour Bienne et l'Erguël (1539-1552), puis châtelain du Schlossberg et maire de La Neuveville (1552-1574), qualifié de Junker dans l'acte d'investiture. Un rameau éteint, détaché à Berne vers 1580, fut admis au gouvernement, après avoir germanisé son nom en Immer. Aux XVIe et XVIIe s., la famille compta plusieurs membres du Petit Conseil ou Magistrat de La Neuveville, dont un maître-bourgeois. Thiebaud (av. 1603) fut capitaine au service de Henri de Navarre et Josué (1601-1685) celui de la milice neuvevilloise pendant la guerre de Trente Ans. De ce dernier descendent les trois lignées appelées à jouer un rôle en vue à La Neuveville et dans la principauté épiscopale de Bâle. La plus importante est issue du pasteur Israël (1638-1718). Ses membres remplirent les fonctions de châtelain du Schlossberg et maire de La Neuveville et de bailli d'Erguël, d'abord en la personne de Jean-Michel (1674-1761) puis dans celle de son fils, David (->), et de ses petits-fils David (->) et Samuel (->). La deuxième lignée, dite des bannerets, occupa cette charge pendant trente-sept ans au XVIIIe s., puis celle de maire sous le régime français. Deux préfets en sont issus aux XIXe et XXe s. Elle compta en outre plusieurs pasteurs, notaires et officiers au service étranger. La troisième, celle des conseillers, se divise dès le milieu du XVIIIe s. en quatre branches, dont une tire son nom du domaine de Grenétel qu'elle possède toujours à La Neuveville. Elle s'est illustrée principalement par Florian (1796-1865), chef du génie de l'état-major du général Dufour, membre du Petit Conseil bernois en 1842, puis premier préfet du district de La Neuveville en 1846; Florian (->) et André (->), tous deux magistrats, en sont des descendants.

Le domaine viticole de Grenétel (à gauche) et La Neuveville vus du nord-est. Aquarelle d'un peintre polonais itinérant non identifié, vers 1850 (Collection privée; photographie Charles Ballif).
Le domaine viticole de Grenétel (à gauche) et La Neuveville vus du nord-est. Aquarelle d'un peintre polonais itinérant non identifié, vers 1850 (Collection privée; photographie Charles Ballif). […]

Sources et bibliographie

  • ABourg La Neuveville
  • AFam, La Neuveville
  • A. Imer, Chronique de la famille Imer de La Neuveville, 2003
Liens
Notices d'autorité
GND
VIAF

Suggestion de citation

André Imer: "Imer", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 06.05.2008. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/026760/2008-05-06/, consulté le 18.04.2024.