Comm. VD, distr. de Cossonay dès 1798. Village du pied du Jura, traversé par la Venoge. 1001 Quarningis. 374 hab. en 1764, 414 en 1850, 481 en 1900, 358 en 1950, 275 en 1970, 395 en 2000. Découverte d'une inscription funéraire (disparue) au début du XVIIIe s.; deux villae, dont l'une a été fouillée (construction du 2e quart du Ier s., abandonnée vers le milieu du IIIe s., avec complexe balnéaire) et traces de centuriation; plusieurs établissements sidérurgiques furent en activité à proximité de C. Tombes attribuées aux Burgondes en Vuichime. L'abbaye du Lac de Joux, primitivement appelée abbaye du Lac de C., y posséda des droits et des terres (en partie dons des Grandson, des Corbières et de la famille de C.), et un moulin banal mentionné dès 1141, utilisé par les gens de la vallée de Joux. Le prieuré de Romainmôtier et le couvent des dominicains de Lausanne y avaient aussi divers droits. En 1378, Jaquet de C. vendit à l'abbaye certaines redevances et la forêt des Rueyres et, en 1439, le prieuré de Romaimôtier et les dominicains de Lausanne cédaient leurs droits à l'abbaye. En 1583, la terre de C. fut détachée de la baronnie de La Sarraz. En 1602, Pierre de Gingins reçut la seigneurie de C. qui passa en 1678 aux Chandieu et, après 1707, aux Mestral d'Arrufens. C. fit partie du bailliage bernois de Romainmôtier; la commune était administrée par un conseil des Douze. Du château de la Grange, construit au XIIe s. et démoli en 1928, ne subsiste que la façade principale de 1637. L'église (Saint-Didier) existait déjà en 1001 et était paroissiale en 1228. Un nouveau temple fut construit en 1733-1737. C. est resté une commune agricole; la Venoge actionnait plusieurs scieries; une pisciculture a été aménagée en 1968 dans un canal désaffecté (1692).