Comm. VD, distr. d'Aubonne dès 1798. Village du pied du Jura sur la route du Marchairuz. Entre 979-993 Gemella. 421 hab. en 1764, 820 en 1850, 797 en 1900, 1028 en 1950, 1449 en 2000. Pierres à écuelles, vestiges de l'âge du Bronze, tombes de La Tène, vestiges romains, nécropole du haut Moyen Age à Bauloz. Les abbayes de Saint-Maurice (au Xe s.) et de Romainmôtier (XIe-XVIe s.) détenaient des biens à G. Au Moyen Age, G. dépendait de la seigneurie d'Aubonne et connut, dès le XIVe s., des difficultés à propos de ses droits de pâturage dans les montagnes jurassiennes. Confrérie du Saint-Esprit attestée dès 1322. Intégré au bailliage bernois d'Aubonne (1536-1798), G. eut une cour de justice et se vit octroyer deux foires au bétail à la fin du XVIIIe s. L'église Saint-Pierre (XIIe s., lourdes transformations au XVIIe s.) annexa avant 1285 celle de Saint-Oyens. La cure contiguë, de substance médiévale, fut modernisée en 1956. Après la Réforme, la paroisse de G. comprenait Saubraz, Mont-sur-Rolle (jusqu'en 1621), Essertines-sur-Rolle (jusqu'en 1837) et Saint-Oyens. Une source alcaline fit de G. un lieu de villégiature au XIXe s. Deux lignes de chemin de fer y aboutissaient, venant d'Allaman et de Rolle. L'ancien hôtel des Bains a fait place à un hôpital psychogériatrique. Commune agricole (élevage) avec récent développement de zones locatives.
L'église et la cure, vers 1828. Aaquatinte aquarellée de Samuel Weibel (Musée historique de Lausanne).
Sources et bibliographie
- M. Fontannaz, Les cures vaudoises, 21987
- M. Grandjean, Les temples vaudois, 1988
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