24.6.1816 à Kork, près de Kehl (Wurtemberg), 5.3.1851 à Genève, prot., du Vorarlberg, de Bienne (1827), bourgeois d'honneur de Genève (1846). Fils de Johann Leonhard, ouvrier d'usine, et de Margaretha Stauffer. Célibataire. Gymnase à Bienne (1829-1831), études de lettres à Heidelberg dès 1833 (doctorat). En 1835, G. devint professeur d'allemand au collège de Genève. Membre du Deutscher Arbeiterbildungsverein (association allemande pour l'éducation ouvrière) de 1840 à 1841. Rejetant les idées communistes de Wilhelm Weitling, G. se rallia à la Société du Grutli, dont il fut le premier président central. Après avoir participé à la révolution radicale de James Fazy, il devint traducteur à la chancellerie d'Etat de Genève (1846). En 1847, il présida l'Association nationale suisse et prit part à la campagne du Sonderbund. Il déploya une intense activité journalistique dans la presse d'opposition d'Allemagne du Sud et, lors de l'insurrection de Bade (1848), fut secrétaire général de l'armée populaire de Johann Philipp Becker. Proche ami de Giuseppe Mazzini, G. trouva sa patrie spirituelle dans le mouvement de la Jeune Suisse. Député radical au Grand Conseil genevois de 1848 à 1850, G. s'éloigna ensuite de Fazy et se rapprocha des idées socialistes et démocratiques. Dès 1849, il défendit dans la revue L'Alliance des peuples l'idée d'une Europe unie et démocratique, en opposition à l'Europe des monarchies. Il mourut suite à une attaque d'apoplexie.