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Heimiswil

Comm. BE, distr. de Berthoud. Vaste territoire comprenant les quartiers (Viertel) et circonscriptions scolaires de H. (Oberdorf et Niederdorf), Busswil, Berg (avec Kaltacker), Rotenbaum (avec Lueg, Rinderbach), des hameaux, des fermes groupées ou isolées dans la zone de collines, ainsi que l'enclave de Hirsegg. La commune s'étend du ravin de H. jusqu'à l'Emme et vers les vallons de Wynigen et de Känerich. 1250 Heimoltswiler. 1187 hab. en 1764, 2357 en 1850, 2340 en 1900, 2212 en 1950, 1543 en 2000.

Rempart de terre médiéval sur le Tschoggen. Les comtes de Kibourg possédaient des biens à H. aux XIIIe et XIVe s. En 1402, ils vendirent la basse justice de H. (place de justice à Bühl) à la ville de Berthoud, qui l'incorpora plus tard au bailliage de Grasswil. Pour la haute justice, H. dépendait de la juridiction de Ranflüh, aux mains des Kibourg, puis de Berne, et fut rattaché entre 1502 et 1519 au bailliage de Berthoud. Au spirituel, H. releva d'Oberburg jusqu'à la séparation des "sept vieux domaines" et l'édification d'une église à Oberdorf par les Zähringen ou les Kibourg (avant 1275). En 1340/1341, Berthoud obtint le patronage de H. pour son hospice en l'acquérant des chevaliers de Saint-Jean de Thunstetten d'une part, en le recevant du bénéficier Rudolf Pfrunder d'autre part. Depuis lors, le chapelain de l'hôpital de Berthoud prit en charge les habitants de H. Pour endiguer le prosélytisme anabaptiste, Berne fit construire l'église actuelle à la place de la chapelle (1703-1704) et érigea la paroisse qu'elle augmenta de Gutisberg (jadis dépendant de Kirchberg) et de Niederdorf avec Busswil (auparavant dépendant d'Oberburg). Elle réunit également la bourse des pauvres d'Oberdorf à celle de Niederdorf. Les deux parties du village, soumises à l'assolement au Moyen Age, abandonnèrent ce système au XVIe s. et partagèrent les biens communaux. Les journaliers (Tauner), qui vivaient en partie sur les communaux, obtinrent aux XVIIe et XVIIIIe s. des droits de pacage controversés. Le tribunal siégeait au "Löwen" (droit de taverne, 1668). Avant 1798, Berthoud entrava le développement artisanal de H. (par exemple en 1705, en lui interdisant l'exploitation d'une forge) et de nos jours encore, l'agriculture l'emporte sur la petite industrie rurale.

Sources et bibliographie

  • A. Leibundgut-Mosimann, «Die alten Höfe von Ober-Heimiswil», in Burgdorfer Jahrbuch, 1963, 135-191
  • Heimiswil: Heimatbuch einer bernischen Landgemeinde, 1968
  • W. Leuenberger, Heimiswil einst und jetzt, 1978
  • A.-M. Dubler, «Adels- und Stadtherrschaft im Emmental», in AHVB, 90, 2013, 33-96
  • R. Hug, K. Zaugg, Bauinventar der Gemeinde Heimiswil, 2003
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Suggestion de citation

Anne-Marie Dubler: "Heimiswil", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 18.01.2018, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/000244/2018-01-18/, consulté le 29.03.2024.